Hôtel dit de Bazvalan, puis école Sainte Jehanne d
Hôtel urbain construit entre cour et jardin sur une parcelle adossée aux remparts côté ouest et limitée à l'est par la place de la Poissonnerie. L'hôtel se composait d'un corps principal en équerre articulé sur un escalier d'angle. Une autre aile en retour au sud complétait ce plan, tandis qu'une aile en retour sur la ruelle de la Poissonnerie fermait la cour à l'est : il est probable que ces deux ailes étaient des ailes de service. Sur le jardin à l'ouest, une dernière aile, seule aujourd'hui conservée, est construite en bordure de la parcelle au sud. L'ensemble composait donc un plan en H irrégulier épousant la forme de la parcelle. L'accès à la cour s'effectuait depuis la place sous un portail surmonté d'un fronton triangulaire portant les armes de la famille de Quifistre. Sur les photos anciennes, on distingue des tableaux en pierre de taille de calcaire sous les ouvertures.Hôtel érigé vers 1666 pour le banquier Guillaume Le Court par l'architecte Laurent Le Ray (dit maître-maçon dans les textes) sur la base d'un vieux logis vendu à Guillaume Le Court par Pierre descaut, chevalier seigneur de Mondidié. L'hôtel est revendu très vite à Julien Gibon du Grisso en 1667-1669. L'hôtel n'est composé que de deux corps de logis. Au 18e siècle, vers 1774, il passe entre les mains de M. de Quifistre, marquis de Bazvalan qui lui donne son nom. Il est sans doute à l'origine de la construction de l'aile en retour du corps principal côté sud-est, ainsi que d'une partie du décor intérieur conservé dans les pièces du premier étage. Il lui est accordé en 1776 la jouissance de l'éperon des remparts composant le jardin et contre lequel une partie des bâtiments est adossée.A la Révolution, l'hôtel est saisi comme bien d'émigré et partagé en trois lots dont un acheté par le sieur Mocquard, receveur des Domaines. Suivent au 19e siècle, plusieurs propriétaires. Après la seconde Guerre mondiale, en 1947, il est acheté par les Soeurs de la Charité de Saint-Louis qui utilisent les bâtiments comme lycée, collège puis école primaire après les avoir en partie détruits et reconstruits sous la direction de l'architecte E. Gemain : seuls sont conservés deux niveaux du corps principal, avec une partie de leur décor remontant aux 18e et 19e siècles, ainsi que le pavillon d'entrée est encore en place et l'aile sud-est.
Auteur(s) du descriptif : Toscer Catherine ; Lainé Claire ; Herbaut Claudie ; Danielo Julien
Par : L'inventaire du patrimoine