Moulin de Rohan, puis tannerie Douaud, puis usine
La tannerie s'étend sur un large terrain au débouché de l'étang de Rohan, aujourd'hui asséché et qui n'est plus parcouru que par le ruisseau de Rohan. Les premiers bâtiments, dont le moulin, bordent la chaussée de l'ancien étang : ils ont disparu. Les bâtiments de 1922 consistent en un plan en H.Etabli sur le ruisseau de Rohan, le moulin de Rohan dépend du chapître de la cathédrale. Il est transformé par les chanoines en moulin à tan dès le 15e siècle, en raison du caractère rentable de cette activité. Le chanoine Mahé fait remonter la fondation du moulin au duc de Rohan qui l'aurait donné au chapître au 15e siècle. Il était lié au moulin à vent de Rohan construit vers 1787, en ruines lors de l'établissement du lotissement du champ du moulin de Rohan vers 1930. Vendu à la veuve Mahéo à la Révolution, le moulin devient un moulin à vapeur en 1835, date de sa construction. Il apparaît comme tel sur le plan cadastral de 1844 et sur le plan Bassac de 1869. Il est acquis en 1880 par Alexandre Douaud Corniquel qui désirait déplacer son usine, située au sud du moulin au Duc, pour l'agrandir. En 1887, il y transfère le principal de son outillage. Le moulin et les bâtiments qui le jouxtent sont détruits par un incendie en 1911 et reconstruits : un plan détaille l'ensemble des bâtiments avec leur date de construction : les nouveaux agrandissements effectués en 1903 et à la suite de l'incendie en 1912-1913, sans autorisation, provoque une plainte de la ville ; une nouvelle demande d'autorisation est donc faite, avec plans datés du 29 août 1921, signé de l'architecte Caubert qui s'accompagne d'une demande d'extension vers le nord-est (angle des rues de Rohan et Douaud, aujourd'hui Pompidou) : ce projet ne sera pas réalisé. L'activité de tannerie s'arrête avant la 2e guerre mondiale, avec l'incendie des locaux par fait de guerre en 1944. Par la suite, les bâtiments sont restaurés et utilisés par un revendeur en métaux. Vers 1990, l'ensemble est agrandi et modifié pour devenir un centre d'affaires.Peu après 1880, Alexandre Douaud construit sa maison sur un terrain surplombant l'usine. L'accès se fait par le chemin vicinal de Rohan à Kerbiquette qui traverse l'usine. Cette villa est acquise dès 1926 par le docteur Caudrelier à fin de transformation en clinique.Les Douaud eurent en projet un très grand lotissement au nord et à l'est de leur usine. Un plan aquarellé montre le tracé de larges rues plantées et séparées par des plate-bandes. Ce projet n'eut pas de réalisation, certainement en raison du caractère humide du terrain qui posait des problèmes pour la construction, mais aussi (ou surtout ?) des difficultés financières de l'entreprise.
Auteur(s) du descriptif : Toscer Catherine ; Lainé Claire
Par : L'inventaire du patrimoine