Moulins, la Sourde (Saint-Christophe-de-Valains)
Sur le lieu-dit de la "Sourde", sur la rive gauche de la minette, sur la commune de Saint-Christophe-de-Valais, ont existé cinq moulins à papier. Quatre d'entre eux sont en ruines. Seul, le plus en amont, aujourd'hui appelé "Moulin de la Sourde" et que l'on retrouve sous la dénomination "Moulin des Forges" dans des documents de la fin du XVIIIème siècle, est en bon état. Peu modifié, c'est aujourd'hui une maison d'habitation.Histoire du moulin à papier dit "des forges"La première mention du moulin à papier des Forges se trouve dans une déclaration d'aveu au Roi par Arnaud de la Belinaye, fils aîné de Charles de la Belinaye, décédé le 4 janvier 1740. Le moulin des Forges est exploité partiellement par plusieurs membres de la famille Chevrel. Le registre du vingtième de 1747 nous indique que Noël Chevrel et son épouse ont acquis une pile de François et Marguerite Briand de Sens qui l'on reçu en héritage mais qui ne l'exploite pas. La propriété du moulin est éclatée en une multitude de petits propriétaires qui pour la plupart ne doivent pas exploiter eux-mêmes, mais simplement recevoir quelques revenus du membre de la famille qui fabrique et commercialise le papier. En l'an VI (1797-1798), Jean Morel et son épouse achètent le moulin des Forges après avoir acquis celui de Brimblin, situé en face sur l'autre rive de la Minette. En 1807, le moulin des Forges est toujours moulin à papier. La fille de Jean, Guyonne Morel et son époux, Pierre Fleury, papetier prennent la succession : ils sont fabricants de papier au moulin de Brimblin, dès 1814. En 1824, ils viennent habiter au Moulin des Forges. L'affectation du moulin est ensuite modifiée car les matrices cadastrales le déclarent en 1834, moulin à fouler.
Auteur(s) du descriptif : Ducouret Jean-Pierre ; Leroy-Déniel Caroline ; Le Goff Mona
Par : L'inventaire du patrimoine