Les pigeonniers en façade (Vildé-Guingalan)
Si l'on en juge par le nombre de pigeonniers en façade découverts à Vildé-Guingalan, nous pouvons en conclure que ce modèle a connu une grande vogue à partir du XIXe siècle. Ces pigeonniers sont nettement représentés en campagne, dispersés dans les nombreux hameaux que compte la commune. Il s’agit exclusivement de trous de boulins en nombre réduit, en façade et aucun colombier ou fuye, autrement dit un pigeonnier sous forme de tour isolée, n’a été recensé sur la commune. L’inventaire du patrimoine bâti de Vildé-Guingalan mené entre octobre et avril sur la commune, a permis d’y recenser 24 pigeonniers. D’une manière générale, les trous de pigeon se situent le plus souvent en façade du logis, ou sur un mur pignon. Le nombre de boulins est variable, mais se situe toujours entre 2 et 6 trous. Un unique exemple possède jusqu'à 16 trous de boulins, au lieu-dit de Coavou. Ces pigeonniers se situent le plus souvent sur une ligne horizontale. En façade, les trous de pigeon sont la plupart du temps situés en-dessous du débord du toit ou entre les fenêtres hautes. Sur les murs pignons, les boulins sont toujours placés en hauteur.Ces ouvertures sont le plus souvent carrées, parfois rectangulaires. Maçonnées généralement en granite, nous trouvons cependant un exemple à encadrement en brique et linteau en bois, sur une dépendance agricole au lieu-dit de Coavou. Il n’est pas rare que ces trous soient munis d’un juchoir, nécessaire à l’envol et à l’atterrissage des pigeons. Il s’agit le plus souvent d’une pierre en saillie, comme aux lieux-dits de la Férulais, des Noëls ou du Champ Gicquel, ou plus rarement d'une ardoise incluse dans la maçonnerie (Coavou, Boculé). Dans un seul cas, à Coavou des barres en métal encastrées dans la maçonnerie tiennent lieu de juchoir. Certains trous de pigeons ne comportent aucun juchoir, comme à La Landelle ou à Boculé. Dans certains cas, l’entrée des boulins est soulignée par un badigeon de chaux, en encadrement, ou formant un bandeau en-dessous du débord du toit, comme c'est encore une fois le cas au lieu-dit de Coavou.Parfois, ces trous de pigeon ont été bouchés. Il est cependant souvent possible de les deviner grâce à la présence du juchoir. En l’absence de ce dernier, une observation fine des joints permet de les retrouver, comme c'est le cas au Férulais.
Auteur(s) du descriptif : Tissier Anaïs ; Théo Rousseau
Par : L'inventaire du patrimoine