Ancien moulin, Moulin du Roy (Berrien)
Cet ancien moulin situé en limite communale, à l'ouest de Berrien, était alimenté par un bief de dérivation pris sur le ruisseau du Fao. Le pignon nord du moulin, renforcé dans sa partie basse conserve deux ouvertures destinées aux arbres des roues : une grande roue extérieure, une petite roue intérieure secondaire, toutes deux disparues. L'emplacement d'une deuxième roue intérieure est parfaitement visible dans la seconde pièce du moulin. Deux ouvertures sont pratiquées dans le mur du fond pour les deux arrivées d'eau qui alimentaient les roues intérieures avec sorties d'eau en façade. Une dépendance à usage de soue est construite en alignement, accessible par une porte latérale percée dans le pignon sud. Construit en partie sur le roc, en hauteur, à quelques mètres du moulin, le nouveau logis du meunier en moellon de granite réunit sous le même toit logement et fonctions agricoles : la distribution croisée superpose, à gauche, l'étable et la chambre à feu, à droite, la salle et le grenier. Dans l'étable, une auge en granite est taillée dans le roc. Une dépendance ruinée est construite dans le prolongement de la ferme.Le moulin du Roy doit son nom à celui des anciens meuniers qui est inscrit à deux reprises sur des pierres d'encadrement de porte : "CLO - Y : LE ROY 1801", "HI. L. ROI - M. DEK - RIOV". Le bâtiment est aujourd'hui partiellement ruiné mais demeure lisible. Le moulin initial a été agrandi deux fois au cours du 19e siècle : au premier moulin à une roue construit sous l'Ancien Régime semble s'être ajoutée en 1801 une pièce à feu (date sculptée sur une pierre d'encadrement de la porte du pignon sud). Le moulin figure dans cet état sur le cadastre napoléonien de 1836. Le plan du site réalisé en 1880 par l'ingénieur Tarot montre une évolution sensible du moulin qui d'une roue passe à trois roues : la pièce à feu est transformée en meunerie avec la mise en place d'une seconde roue à l'intérieur du bâtiment ; une troisième unité construite en alignement abrite une troisième roue. Cette troisième unité a aujourd'hui disparu, remplacée par une dépendance. Le plan figure trois arrivées d'eau qui venaient alimenter les trois roues du moulin tandis qu'en amont un déversoir muni d'une vanne permettait de réguler le trop plein du bief. Parallèlement, un nouveau logis de meunier est construit à quelques mètres entre 1856 et 1857. Le mur de façade ruiné du moulin a été remonté dans les années 1980.
Auteur(s) du descriptif : Douard Christel ; Maillard Florent ; Tanguy-Schröer Judith
Par : L'inventaire du patrimoine