Ville de Vannes présentation
Sur le territoire des Vénètes, Darioritum, nom correspondant à la notion de gué, est une ville gallo-romaine créée après la victoire de César sur les Vénètes en 56 Av. J.C. Elle s'établit sur deux sites séparés par le port, lieu des échanges économiques maritimes dont le pays tire sa richesse. La colline de Boismoreau est urbanisée entre le Ier et le IIIe siècle (forum et basilique, site fouillé entre 1988 et 1991) ; En raison des troubles de la fin du IIIe siècle, la colline du Méné, escarpée et plus facile à défendre, s'entoure de murs dont une partie subsiste, reconnaissable à son appareil romain de petits moellons et de brique ; le castrum de forme triangulaire qui occupe environ 5 hectares sera la base de la ville médiévale. Dès l'origine, il est traversé par l'axe routier sud-Bretagne. Le château de la Motte, plus ancienne résidence du pouvoir, devenu par le suite palais épiscopal, puis préfecture, aujourd'hui détruit, occupait le point le plus élevé de l'enceinte. Au cours du Moyen-Age, la ville devenue siège d'un évêché (Saint-Patern, 1er évêque en 466) semble prospère sous la domination franque. Rasée par les normands en 919. Son histoire est au cours des siècles suivants liée à la Bretagne (par les Comtes de Vannes puis par les ducs. La ville s'étend hors les murs à partir du 13e siècle (?) (faubourgs Saint-Patern, Saint-Salomon, quartier du port). A la fin du XIV e siècle, le duc Jean IV fait construire le château de l'Hermine, Vannes devient résidence ducale jusqu'à l'union de la duchesse Anne avec le roi de France Charles VIII. La fin de l'autonomie bretonne marque une période de stagnation pour Vannes, malgré l'arrivée des congrégations religieuses qui édifient de nombreux couvents à la périphérie urbaine. En 1675, l'exil du Parlement à Vannes dynamise la construction dans la rue Saint-Vincent (parlementaires) et sur le port (marchands). Axes routiers principaux, aménagement du port et plan d'embellissement dit plan Maury sont dessinés au cours du XVIIIe siècle. L'aménagement de la place Gambetta sur le port et l'ancien pont 'à antennes', projet de Philippe Brunet-Debaines du début du 19e siècle est repris par Marius Charier, tous deux architectes de la ville. La ville cependant décline jusqu'à l'arrivée du chemin de fer et des casernes (routes de Rennes et Pontivy) à partir de 1860, ces deux aménagements ayant pour conséquence un fort développement de la construction privée autour de la gare et dans le nouveau quartier résidentiel Albert Ier. Vers 1930, de nouveaux quartiers se développent autour de l'ancien chemin du Bondon et dans le quartier de la Garenne.
Auteur(s) du descriptif : Herbaut Claudie ; Toscer Catherine ; Lainé Claire
Par : L'inventaire du patrimoine